COMPTOIR
  
register

Radiateurs de watercooling : 50 % de pipotron sur un échantillon de marques testées

Igor’s Lab vient de publier une étude assez minutieuse de 6 radiateurs de watercooling. Ce test s’appuie en grande partie sur l’utilisation d’un spectromètre d’émission atomique de plasma induit par laser. À vos souhaits. En anglais, ça donne Laser-Induced Breakdown Spectrometer, ou LIBS, un acronyme un chouïa plus simple à prononcer. Bref ce LIBS permet de déterminer de façon précise la composition d’un échantillon. On vous passe les détails, mais en gros, il s’agit de vaporiser l’échantillon, ce qui forme un plasma qu’on peut ensuite décortiquer en une composition élémentaire.

aqua computer airplex radical alu cut igor

Un Aqua Computer Airplex Radical déboité, ça donne ça. 6 radiateurs ont été massacrés pour ce test.

Ce genre de gros jouet onéreux sert à analyser des produits sans devoir les charcuter, mais Igor ne s’est pas privé pour autant et a tout de même sorti la meuleuse pour inspecter l’intérieur des radiateurs ainsi que leurs soudures. Des 6 marques analysées, seuls Alphacool, AquaComputer et Hardware Labs — qui produit aussi pour Corsair — s’en sortent indemnes. Les autres sont toutes épinglées, soit à cause de dénominations trompeuses, soit à cause de résidus chimiques à l’intérieur des radiateurs qui pourraient contaminer votre liquide de refroidissement et nécessitent donc de rincer soigneusement le produit avant utilisation. Une marque est même épinglée pour utiliser du plomb dans des quantités non anecdotiques, alors que c’est interdit et dangereux pour la santé.

La vidéo en allemand, sinon il y a le lien vers l'article en anglais plus bas. Décidément il faut être polyglotte pour s'en sortir en 2024 !

Un gros point de contention concerne la désignation des matériaux. Dans l’idéal, les composants de refroidissement sont composés de cuivre pur parce que c’est un métal qui possède une excellente conductivité thermique : il déplace rapidement les calories d’un endroit à l’autre. Mais le cuivre coute cher et il est souvent remplacé par des alliages moins onéreux. En watercooling, les marques évitent généralement l’aluminium, ultra-courant en aircooling, à cause de l’effet de corrosion galvanique. Pour faire très court, si vous mélangez aluminium et cuivre dans votre boucle, le premier se corrodera plus rapidement que s’il était seul, entrainant des problèmes potentiellement graves à moyen terme — perte de conductivité thermique. Aussi, pour éviter cela, mais tout de même économiser un peu, les marques utilisent du laiton, un alliage de cuivre et de zinc. Et bien entendu, comme le laiton est fait — en partie — de cuivre, il y en a qui ne se gênent pas pour parler de « cuivre H90 », alors qu’il s’agit en fait d’un alliage de cuivre à 90 % avec 10 % de zinc, soit du laiton. Un détail qui va plus loin que la sémantique et montre à quel point on tente parfois de nous faire avaler des couleuvres.

Autre problème encore plus courant : certaines marques n’hésitent pas à afficher une construction d’ailettes et tubes en cuivre, alors qu’en réalité, après un petit coup de meuleuse, on se rend compte que c’est du laiton. Pourtant, le laiton est un alliage tout à fait adapté à l’usage dans des radiateurs, mais on ne sait pourquoi, ce n’est pas assez noble et il en devient préférable de mentir. Et après tout, personne ne pourra le vérifier sans détruire au passage son radiateur, alors pourquoi se priver.

Bref, une enquête assez pertinente qui, si elle ne va pas révolutionner les performances de votre refroidissement, a le mérite de montrer que l’éthique n’a décidément plus aucune valeur en ce monde.

Un poil avant ?

300 W de plus pour le prochain GPU de NVIDIA ?

Un peu plus tard ...

Le JEDEC officialise la GDDR7. La suite avec RDNA4 et Blackwell ?

Les 11 ragots
Les ragots sont actuellement
ouverts à tous, c'est open bar !