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Le Fluid Motion Frames — ou AFMF — n’est plus preview, mais toujours aussi inabouti

Comme promis par l’entreprise, l’AFMF, alias l’AMD Fluid Motion Frames, sort de sa version preview aujourd’hui pour débarquer dans une version stable. Ce déploiement s’harmonise avec la sortie d’une nouvelle carte graphique Radeon, la RX 7600 XT, dont nous vous reparlerons très prochainement avec les série super des verts qui font les gros titres en ce moment, faute de faire de grosses ventes ; les pilotes Adrenalin Edition 24.1.1 apportent logiquement la prise en charge de ce GPU. Ils introduisent aussi l’AMD Video Upscaling, une technologie de mise à l’échelle appliquée aux vidéos Netflix (NDLR : qui mériterait de meilleurs scripts et acteurs plutôt qu'un upscaling déjà plutôt au point, mais passons) , YouTube…

amd afmf alf cdh

L’AFMF : du FSR 3 sans la mise à l’échelle

L’AMD Fluid Motion Frames est un outil du FSR 3 qui fait ses débuts à la rentrée scolaire 2023. Initialement, l’AFMF ne concernait que les cartes graphiques dédiées RDNA 3 de l’entreprise, c’est-à-dire les Radeon RX 7000. AMD a ensuite étendu le support aux Radeon RX 6000, et plus récemment, un peu avant la mi-janvier, aux iGPU Radeon 700M – des solutions graphiques intégrées RDNA 3 qui équipent les Ryzen 7000 (Phoenix Point) et Ryzen 8000 (Hawk Point) mobiles, ainsi que les APU Ryzen 8000G desktop qui seront commercialisés fin janvier.

L’AFMF (à vos souhaits !) est une techno de génération d’images au niveau du pilote graphique ; l’une des armes d’AMD dans la guerre de la Frame Generation. Grosso modo, c’est essentiellement de la génération d'images FSR 3, mais sans la technologie de mise à l'échelle du FSR (FidelityFX Super Resolution). De plus, contrairement à celle-ci ou au NVIDIA DLSS, l’AFMF n’impose pas une implémentation dans le moteur du jeu laissée à la discrétion des développeurs.

amd fsr3

Le chemin capacitif de traitement FSR 3

Cette particularité permet d’utiliser le Fluid Motion Frames sur un large panel de jeux ; sur le papier, avec tous les jeux DirectX 12 et DirectX 11 via l’HYPR-RX.

À propos de l’AMD Video Upscaling, c’est la réponse des rouges au Video Super Resolution des verts. C’est une techno de mise à l’échelle qui améliore le rendu d’une vidéo ; elle est disponible dans la plupart des applications DirectX 11 telles que VLC. Pour Chrome et Edge, AMD prévient qu’il faut préalablement activer le Media Foundation for Clear (via les paramètres chrome://flags/ ou edge://flags/) pour en profiter. L’ajustement de la netteté du rendu s’effectue par un curseur dans les paramètres graphiques Radeon.

amd video upscaling

Les recommandations d’AMD

Ne rêvez pas, l’AFMF n’est pas l’outil miracle qui transforme un poney (même un d4rk pon3y) en cheval de course ; votre Radeon 740M en RX 7900 XTX pour être plus en phase avec le SEO. Pire, AMD prévient que cet Frame Generation est susceptible d’introduire une latence supplémentaire dans les jeux. En conséquence, la société évoque « une expérience non optimale » pour les titres compétitifs nerveux ; la litote pour une expérience déplaisante, en somme.

Cela étant, AMD l’entreprise formule deux recommandations : combiner l’AFMF avec le Radeon Anti-Lag pour réduire la latence ; activer la génération d’images sur un système capable d’afficher une soixante d’IPS sans un tel artifice.

Par ailleurs, l'AFMF impose, en l’état, que le jeu soit en mode plein écran avec la VSYNC désactivé. Enfin, ne criez pas à l’arnaque si votre compteur d’IPS tiers ne montre aucun changement une fois l’AFMF activé. Tel que rapporté ci-dessus, il s’agit d’une techno de génération d’images qui opère au niveau du pilote Radeon, et non du moteur du jeu. Pour en mesurer l’impact, il faut donc se fier au Software Performance Metrics Overlay des pilotes AMD.

Plus d’images, mais aussi davantage de latence

De manière générale, toutes les technologies de génération d’images occasionnent de la latence — l’image générée artificiellement s’intercale entre celles générées par la carte graphique ; or, le processus de génération de l’image « artificielle » prend plus de temps.

Pour compenser ce phénomène, NVIDIA comme AMD mise sur des technos estampillées « Anti-Lag » : le NVIDIA Reflex pour la première, l’Anti-Lag, et idéalement l’Anti-Lag+ dans le second. Seulement que ce soit pour le Relfex ou l’Anti-Lag+, nous retrouvons une implémentation au niveau du moteur du jeu, et donc la participation active des développeurs. Un prérequis qui limite le nombre de titres compatibles.

Dans le cas de l’AFMF, une autre parade mise en œuvre par AMD est la désactivation automatique de cette génération d’images lors des mouvements rapides de la caméra. L’entreprise justifie ce procédé par la préservation de la qualité de l'image. Cet ajustement dynamique signifie que le framerate peut chuter drastiquement dans certaines phases d’action effrénée ; en passant subitement de 80 à 50 alors que vous vous apprêtez à tataner un groupe d’ennemis par exemple.

Cela se produit essentiellement avec une souris, périphérique qui autorise des mouvements contrôlés très rapides. Dans l’absolu, rien n’empêche de régler la sensibilité de son joystick pour atteindre un résultat équivalent, mais bonne chance pour rester précis et ne pas vomir...

En conclusion, ceux qui souhaitent fraguer à tout va dans un jeu compétitif comme Counter-Strike 2 ont tout intérêt à éviter d’avoir recours à cette techno de FR. En revanche, pour le joueur pépère qui veut simplement s’adonner à Cyberpunk 2077 ou à Hogwarts Legacy sur son PC milieu de gamme, un framerate possiblement rehaussé de plusieurs dizaines d’IPS au prix de quelques ms supplémentaires et d’une qualité visuelle légèrement altérée n’est certainement pas une concession inconvenante.

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